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samedi 9 mai 2015

TSAHAL : UNE OBLIGATION D’ÉTHIQUE Par Gérard AKOUN



TSAHAL : UNE OBLIGATION D’ÉTHIQUE

Par Gérard AKOUN
Judaïques FM


Le Monde daté du mardi 5 mai a publié, sur deux pages pleines,  trois articles concernant «la dérive morale de l’armée israélienne à Gaza » C’était le titre  qu’illustrait, en première page, une photo montrant les ruines du quartier de Chajaya dans la bande de Gaza après les bombardements israéliens  de l’an dernier. L’ONG Breaking the Silence «rompre le silence»,  qui regroupe des anciens combattants de Tsahal, a publié le 4 mai un recueil d’entretiens, accordés sous couvert d’anonymat par une soixantaine de participants à l’opération «Bordure protectrice». 




Ces témoignages, écrit Piotr Smolar, le correspondant du Monde à Jérusalem, s’inscrivent «dans la charge la plus dévastatrice contre l’armée israélienne depuis la guerre, lancée par ses propres soldats». Vous avez, je pense, pris connaissance des faits rapportés par  ces soldats et ces officiers qui ont combattu à Gaza l’été dernier. Ces exactions sont révoltantes, même si elles ont été menées  dans le feu de l’action, indignes de Tsahal  qui  se veut «l’armée la plus morale du monde» comme le déclarait  Benyamin  Netanyahou. Tsahal se doit de  diligenter, d’urgence, une enquête qui ne soit pas de complaisance : la chaîne de commandement est concernée, et leurs auteurs, si ces faits sont avérés, doivent être poursuivis et condamnés.
Miliciens du Hamas

Cela dit, on ne peut  s’empêcher de ressentir un certain malaise à la lecture des articles parus dans le Monde. Il s’en dégage l’impression désagréable qu’enfin Israël  et son armée peuvent être cloués au pilori sans que l’auteur ne puisse être accusé de parti pris ou de manque d’objectivité. Ce sont des militaires israéliens  qui accusent, le journaliste ne fait que rapporter leurs accusations qui jettent de «graves doutes sur l’éthique de Tsahal». Piotr Smolar rappelle que l’opération «Bordure  protectrice» conduite entre le 8 juillet et le 26 août 2014 a provoqué la mort de prés de 2.100 palestiniens et 66 israéliens. Ces chiffres prouveraient, à son avis,  que la distinction entre civils et combattants palestiniens n’a pas été respectée, des vieillards,  des  femmes et des enfants font partie des victimes. Les dégâts matériels sont énormes, preuve aussi qu’il n’y a pas eu de proportionnalité dans l’usage de la force.

Les Israéliens sont, donc, toujours à son avis, responsables du nombre élevé de victimes et de l’étendue des destructions. A la recherche du risque minimum pour leurs soldats, ils n’interprètent plus de manière  conventionnelle, les lois de Genève. Mais Piotr Smolar ne fait aucunement référence aux milliers de roquettes et de missiles lancés sur Israël avant que celui-ci ne réplique, puis à ceux, plus sophistiqués, lancés  sur les grandes  villes israéliennes pendant la durée du conflit avec l’intention de tuer des civils et qui n’ont pas fait de victimes  grâce à la fiabilité de «dôme de fer». Le journaliste du Monde ne fait pas non plus référence aux différentes  trêves proposées par l’Egypte et rejetées par le Hamas qui auraient pu, si elles avaient été acceptées, diminuer le nombre de victimes civiles  et l’importance des destructions.

Ce conflit a été la parfaite illustration d’une guerre asymétrique, les combattants du Hamas se mêlaient à la population civile, ils  ne cherchaient pas l’affrontement avec les soldats israéliens, ils organisaient des embuscades, lançaient des roquettes à partir des mosquées, des hôpitaux, des écoles de l’ONU,  des appartements et des maisons, puis se réfugiaient dans les tunnels qui leur servaient d’abris et qui n’étaient pas destinés à protéger les civils.  L’augmentation du nombre de civils tués, les femmes, les enfants surtout, les destructions massives s’inscrivaient dans la stratégie militaire du Hamas.

Il lui fallait gagner la guerre des ondes, la guerre des images et il les a  gagnées.  La preuve en est, l’importance accordée par les média français, le Monde et son correspondant à Jérusalem ne sont pas les seuls, à ce  rapport de l’ONG  Breaking the Silence mais une question reste posée : comment se défendre, comment se battre contre des groupes qui veulent votre disparition ? 

6 commentaires:

דוב קרבי dov kravi a dit…

Non, le Hamas n'a pas gagné la guerre des images. Le "reportage" totalement bidonné a été dénoncé partout sauf dans la presse française. La hasbara israélienne a 30 ans de retard. Quand les journalistes français seront capables de respecter une déontologie, quand les chancelleries européennes en termineront avec leur antisémitisme et leur double standard réservé aux seuls Israël, peut-être sera-t-il possible d'espérer qu'Israël ne soient plus le Juif des nations.

AMMONRUSQ a dit…

Bonjour,
Vous semblez soutenir ces informations,mais sa sent un peu le souffre cette histoire,on ne sait pas qui porte la charge,une ONG qui semble fonctionner avec des finances "palestiniennes",car les attaques du journal le monde pour moi ne sont pas crédibles vu les antécédents de ses journalistes.Mais je suis de votre avis qu'il faut que l'état fasse la lumière vite.
Il y a partout dans le monde des gens qui attaquent leur propres armées,qui ne reconnaissent pas l'engagement des leurs dans des conflits extérieur à leur propre pays et qui parlent sans cesse des guerres des autres,cela m'inquiète aussi.
La France aime les films sur le Viet-Nam mais uniquement de la période américaine,jamais ou presque sur l'époque Française,est-ce un mouvement planétaire ?

Marianne ARNAUD a dit…

Si je m'en tiens au titre que vous avez choisi, je sens déjà poindre un doute, donc une désapprobation possible à l'encontre de votre armée. On commence à ressentir "un certain malaise" et on finit par se sentir responsable donc coupable. A ce stade la guerre psychologique est peut-être déjà perdue. Le reste suivra tôt ou tard, comme cela s'est passé pour la France en Algérie. Aujourd'hui, la France, va de cérémonie de repentance en cérémonie de repentance, et ne perd pas une occasion de donner à ses places publiques le nom des ses plus cuisantes défaites.

Très cordialement.

Norbert a dit…

Il faut lire le document, ce que des journalistes ont fait, par exemple Matti Friedman, ancien reporter de l'AP en Israël. Ou encore ceux du blog américain Algemeiner. Il apparait que le rapport contient plus d'exemples d'immoralité du HAMAS que de soldats de Tsahal, mais ça, la presse française le passe abondamment sous silence total.
Voyez l'article sur
http://www.algemeiner.com/2015/05/06/israeli-soldier-describes-hamas-immorality/

דוב קרבי dov kravi a dit…

On peut lire aussi :
http://www.ngo-monitor.org/article/europe_to_breaking_the_silence_bring_us_as_many_incriminating_testimonies_as_possible

ainsi que :
http://mida.org.il/2014/06/09/breaking-silence-saying-nothing/

et:
https://www.facebook.com/cesgoysquidefendentisrael/posts/689760191147291:0

Véronique ALLOUCHE a dit…

La guerre est sale par définition. Mais le Monde charge, comme à son habitude, tout ce qui représente Israël, et l'auteur de cet article ( et vous-même monsieur Akoun), oubliez un détail important: quelle est au monde l'armée qui envoie des milliers de tracts et de SMS à l'ennemi, prévenant les civils de fuir leurs habitations avant une attaque? A ma connaissance aucune. Mais de cela, la gauche n'en parle pas.
Dernier détail: je ne pense pas que monsieur Akoun soit Israélien et par conséquent l'armée israélienne n'est pas "son" armée. Madame Arnaud fait une erreur d'appréciation me semble-t-il.
Bien cordialement
Véronique Allouche